L’image de Thérèse respire la confiance et l’amour en Jésus-Christ, qui évoque la sobriété thérésienne.
Cette confiance s’alimentait dans la méditation du psaume 22 : « Le Seigneur est mon berger, rien ne saurait manquer où Il me conduit. »
Ton regard. Ce petit visage ; le visage d’une sainte. Comme il est net, proche, familier. Devant ce regard je sens monter la certitude que tout est possible pourvu qu’on le veuille vraiment ; il y a tant de choses à découvrir…; la vie s’écoule comme un torrent ; il suffit d’avoir l’audace pour s’y jeter. Dans le fond de tes yeux clairs il y a de la vie à voir. Ton monde, notre monde est au feu et à sang.
Tout est regard. Élan de regard et de lumière. Ton corps est un mystère. Intériorité élevée.
Voilà l’attrait ; voilà l’énigme.
« Aimer et vous faire aimer, Seigneur », semble nous glisser à l’oreille Thérèse dans la délicatesse des couleurs de son regard.
Sainte Thérèse nous interpelle : « Je compris que l’amour renfermait toutes les vocations, que l’amour était tout, qu’il embrassait tous les temps et tous les lieux ; en un mot : qu’il est éternel. Alors, dans l’excès de ma joie délirante, je me suis écriée :
Ô Jésus, mon amour ! Ma vocation enfin je l’ai trouvée, ma vocation c’est l’amour…. Dans le cÅ“ur de l’Église, je serai l’amour ».
Elle veut donner sa « petite voie » de sainteté faite de confiance et d’amour : « On obtient du Bon Dieu tout autant qu’on espère ».
Thérèse a commencé sa vie carmélitaine, surtout en voulant prouver son amour à Dieu. Elle mit toute son attention et sa volonté à ne perdre aucune occasion pour montrer à Dieu qu’elle l’aimait.
Elle tâchait de faire toutes les choses de sa vie, des choses fatalement bien ordinaires, avec un amour extraordinaire. Non pas la grandeur de l’Å“uvre en elle-même, mais l’amour avec lequel on agit est la véritable mesure.
Thérèse, comme un petit enfant envers son père, s’est abandonnée entre les mains de Dieu. « Si quelqu’un est tout petit qu’il vienne a moi. » Quiconque accepte cette loi de « l’enfance spirituelle », est accueilli par Dieu avec les sentiments d’un Père infiniment généreux et bon.
Thérèse a mis l’accent sur le cÅ“ur paternel de Dieu dont l’amour miséricordieux est offert en Jésus, envoyé vers les pauvres, les faibles, les pécheurs.
Thérèse est fascinée par Jésus, « si beau, si ravissant ».  « Fils de Dieu », il est « Divin ». Expression parfaite du Père, aux yeux de Thérèse le visage de Jésus présente bien des traits paternels, et c’est avec le cÅ“ur d’une épouse et d’un enfant qu’elle s’approche de lui.
C’est par cette « petite voie » que Thérèse s’ouvre à l’Å“uvre de Dieu en elle.
Thérèse, en te regardant j’ai la certitude d’avoir été vivant, ne serait-ce qu’un instant.
Mon amour, ma bonté, ma souffrance et ma joie circulent devant toi.
On a voulu poser pour les générations futures, dans cette Chapelle de Sainte Thérèse de Monaco, un véritable mémorial qui rappellera qu’il s’est passé à Lisieux un événement considérable, quelque chose de grand, de très grand : une aventure spirituelle hors du commun, aux conséquences incalculables pour l’Église et le monde.
En effet, à Lisieux, Dieu a été aimé, passionnément aimé, par une jeune fille nommée Thérèse qui n’avait d’autre ambition que de « L’aimer plus qu’Il n’avait jamais été aimé » et de « Le faire aimer par une multitude d’âmes ».
Parce que son aventure spirituelle ressemble à « une course de géant » il fallait que ce mémorial de la Chapelle Sainte Thérèse de Monaco ait quelque chose de particulier.
Ces deux céramiques de la façade de la Chapelle de Sainte Thérèse de Monaco, ainsi que la fresque dans l’entrée sont un mémorial à la mesure de cet amour de Dieu pour Thérèse et de l’amour de Thérèse pour Dieu, immensément significatif dans l’ordre de la grâce et de l’art. Il fallait que ceux qui pénètreront dans cette chapelle puissent découvrir cette histoire d’amour, telle qu’elle est contée dans les céramiques, la fresque et les vitraux.
Ces représentations extérieures évocatrices de roses, et l’iconographie déployée sur le mur d’entrée et à l’intérieur de la Chapelle, donneront aux fidèles et visiteurs un pressentiment de la proximité du Ciel. L’univers spirituel de Thérèse, rendu en quelque sorte visible, devient ainsi plus familier.
En admirant ces Å“uvres d’art, tout redit au cÅ“ur de l’homme qui regarde, qui écoute, qui réfléchit et qui prie, qu’il n’existe qu’une aventure digne d’être courue sur cette terre : l’aventure de la Sainteté, et qu’il n’est pour chacun d’autre salut que de placer son espérance dans « l’Amour Miséricordieux du Bon Dieu », à l’exemple de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, Docteur de l’Église.